06/11/2025 dedefensa.org  8min #295558

L'Europe et ses « fils de pute »

 Bloc-Notes  

• Grandissime perdant du très proche effondrement de l'Ukraine, l'UE, devenue gigantesque nain parmi les 27 nains qui la composent, est décidée à devenir grande en pavoisant à la capitulation de Moscou. • Ces extraordinaires idées sont réellement débattues et soutenues au milieu de l'enfer de la bureaucratisation européenne. • L'UE est le cœur vibrant de l'effondrement de la civilisation, elle y travaille comme si, vraiment, son suicide en dépendait. • |L'UE a engagé une course-poursuite avec la citation de Lincoln : parviendra-t-elle à se suicider avant les USA ?

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Débarrassons-nous aussitôt du terme qui, dans nos sociétés délictueusement et délicieusement puritaines, faisandées et hypocrites,, "font polémique" comme on dit, jusqu'à friser, – horreur ! – le "discours de haine" à peine couvert par le bruit des bombes démocratiques répandues comme autant de bonnes paroles sur les territoires incertains du monde... Voici donc l'art et la manière de l'emploi de cette formule un peu leste...

Tourné vers Julius Oppenheimer, Bainbridge, l'un des membres de l'équipe de Los Alamos chargée de la fabrication de la bombe atomique, disait, le 17 juillet 1945, devant le spectacle terrifiant de la première explosion dans le désert du Nevada : « Maintenant, nous sommes tous des fils de pute », – entendant par là que cette monstruosité sans nom qu'est l'arme atomique/nucléaire est le don le plus terrifiant que la science de la modernité nous ait fait, quelque chose qui condamne aux enfers éternels la science de la modernité pour le péché de néantisation du monde. C'est ce que les dirigeants européens pourraient se dire aujourd'hui, au moment de l'effondrement de l'Ukraine, – nous les y encourageons grandement et ironiquement (« L'ironie est la politesse du désespoir »).

En effet, ils sont en train d'atteindre une sorte de "Moment de Vérité", celui où le produit exceptionnellement excrémentiel de l'aventure correspond si merveilleusement bien à ses prémisses : CIA, Plan Marshall, restes du pétainisme-américaniste (amitiés de Roosevelt pour les gens de Vichy) et de la gauche globaliste-pacifiste de l'entre-deux 1918-1939, Monnet & Cie, – ils sont tous venus, ressuscités et triomphants, ils sont tous là, rameutés pour veiller les derniers instants dévoilant le "Moment de Vérité" de La Mama. Il faut être juste et logique à la fois : le monstre ainsi hurlant qui se dévoile à nos yeux, l'UE des va-t'en-guerre, vaut parfaitement bien ce que furent ses concepteurs et il faut s'élever avec vigueur contre ceux qui vous disent qu'avec cette Europe guerrière d'aujourd'hui qui rate tout ce qu'elle veut, nous trahissons l'idéal européen. Au contraire nous l'accomplissons absolument, et s'il pue c'est parce qu'il est fait de cette matière puante qui naît des défécations du diable favorisées en une diarrhée hurlante et bouillonnante par la modernité.

Ainsi les dieux doivent-ils être bénis pour avoir permis que les choses évoluent ainsi, sous la férule exquisement féministe des van der La Hyène et autres Kalas. (Lesquelles, – qui s'en étonnera ? –  se déchirent à mort, pour avoir chacune à elle seule le pouvoir, pauvres choses enfoncées dans une "Bataille de sorcières" et aveuglées par ce qui est si commun aux deux sexes et à tous les genres : de l'hubris, encore de l'hubris, toujours de l'hubris.)

Bien entendu, cette "chevauchée fantastique" au cœur du simulacre de puissance s'accompagne d'une complète paralysie économique et novatrice dans les différentes matières, après une régression carabinée organisée selon une impeccable logique bureaucratique. Prises individuellement, les nations qui composent l'UE jouaient jusque dans le dernier quart du XXème siècle, en toute indépendance souveraine, un rôle mondial dans des domaines aussi avancés que l'aéronautique et l'espace [civil et militaire], l'automobile et la puissance ferroviaire, la puissance navale, l'électronique de l'époque, etc.

Rassemblées aujourd'hui "au cœur" (!) de l'Europe en une pantomime d'"Europe unie" sans la moindre légitimité, en plus de cela à 27 avec des outils de puissance, ou d'impuissance, donnés à des nains fauteurs de guerre comme les inimitables pays baltes, – l'estonisation de l'Europe, – l'UE est devenue le Rien de la puissance en s'installant comme championne du monde de la bureaucratisation. Le " splendide discours visionnaire du 10 septembre 2001" de Donald Rumsfeld, qui s'appliquait au seul Pentagone pour les USA, et qui reste plus vrai que jamais pour le Pentagone, vaut aujourd'hui également et bien plus que pour le Pentagone, pour l'Europe-défense peinte aux couleurs LGTBQ en Europe-puissance, – bref, pour l'UE dans toute sa gloire de simulacre catastrophique.

La cerise sur le gâteau est le développement parallèle, d'une part des forces de suppression des libertés, démocratiques et autre, organisées par les gouvernements nationaux dont le rôle ultime semble être devenu celui de flics et gestapistes de leurs populations intérieures traditionnelles ; et d'autre part l'organisation accélérée jusqu'à l'ivresse de la folie, ou la folie de l'ivresse, d'une immigration complètement désorganisée, promise à s'organiser selon le modèle d'une dynamique devenue démence pure d'une complète désorganisation des nations européennes.

Elena Fritz, analyste lié à l'AfD allemand nous offre une fiche générale de l'état de l'UE, de ses plans et de ses ambitions, de ses liens et de ses emprisonnements, couronnés par ce défi qui va de soi et qui ressemble si étrangement à la vision du Lincoln de 1839 pour les USA : "Nous l'emporterons contre Moscou avec l'Ukraine ou nous ne survivrons pas".

« Si la destruction devait un jour nous atteindre, nous devrions en être nous-mêmes les premiers et les ultimes artisans. En tant que nation d'hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant. »

 Source originelle sur ‘t.me', adaptation française sur ‘ euro-synergies.hautetfort.com'.

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L'Europe entre dans une lutte décisive

L'Europe entre dans une lutte décisive – entre ambition géopolitique et usure intérieure... Analyse stratégique & Prévisions

L'UE en route vers un centre de pouvoir autonome

La politique européenne traverse une phase de transition: elle ne se comporte plus comme un partenaire subalterne, mais comme un pôle de pouvoir indépendant avec un ennemi clairement défini – la Russie.

L'objectif n'est plus seulement de pratiquer la dissuasion, mais de viser une défaite stratégique de Moscou afin de consolider l'identité politique de l'Europe et sa capacité à agir en matière de sécurité.

Derrière cela se cache un changement idéologique: l'UE se perçoit de plus en plus comme un sujet géopolitique avec une « mission » – et non plus comme une simple zone de marché et de valeurs.

La logique de l'irréversibilité

Depuis les années 1990, Bruxelles a investi d'énormes ressources politiques et financières dans l'espace post-soviétique.

Ces investissements sont aujourd'hui devenus un engagement en soi: un retrait d'Ukraine ne remettrait pas seulement en question le prestige, mais aussi tout le projet d'intégration.

Conséquence: l'UE mise sur la prolongation et l'élargissement du conflit pour justifier son engagement stratégique.

La militarisation comme principe structurant

L'Europe traverse une phase de mobilisation déguisée.

Les budgets sont réorientés, des fonds spéciaux créés, les dépenses de défense fortement augmentées.

L'objectif n'est pas une victoire à court terme, mais une capacité de gérer un état de guerre sur le long terme – capacités industrielles, production en série, normes communes, « base européenne de défense ».

Cette dynamique déplace le centre de pouvoir de l'UE: de la politique économique vers une gestion axée sur la sécurité et la défense.

La guerre financière

Parallèlement, Bruxelles met en place de nouveaux instruments financiers pour soutenir le conflit, indépendamment des budgets nationaux :

L'utilisation d'actifs gelés, des obligations de l'UE et des fonds restructurés juridiquement.

Il en résulte une architecture financière de guerre opérant sans légitimité politique classique – un provisoire économique permanent qui se pérennise lui-même.

La matrice géopolitique des objectifs

L'UE souhaite tirer de la guerre en Ukraine une nouvelle identité en matière de sécurité.

Elle se définit par la démarcation, et non plus par l'intégration.

L'ennemi à l'est fournit le cadre narratif pour compenser la fragmentation intérieure.

Cela signifie: l'Europe ne se bat pas seulement sur le front, mais aussi pour sa propre auto-définition – comme une puissance politique qui veut émerger du conflit comme d'une initiation.

Prévisions 2026–2028

- Renforcement de l'intégration en matière de sécurité par le renforcement institutionnel de Bruxelles (Agence de défense, agence d'approvisionnement, titres de dette commune).

- Continuer à déconnecter l'industrie des marchés mondiaux au profit d'une production stratégique nationale.

- Tensions sociales dues à la redistribution des coûts et à la baisse du revenu réel.

- Durcissement normatif : la sécurité et la loyauté deviennent des valeurs politiques centrales; le dissensus est considéré comme un risque.

Conclusion

L'Europe ne mène plus une guerre pour faire la paix, mais pour se prouver à elle-même qu'elle est une puissance géopolitique.

Elle risque de perdre ce qui a longtemps été sa force: la rationalité économique, la diversité politique et la profondeur culturelle.

Finalement, le « combat décisif » n'est pas mener contre la Russie, mais contre l'âme même de l'Europe.

Elena Fritz

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